La ripisylve…
Lorsque nous nous intéressons à la rivière, la ripisylve (bande boisée de part et d’autre des berges) est rapidement évoquée. Nous y retrouvons des essences arbustives adaptées aux variations d’eau locales, et des essences arborées, plus grandes, avec des bois parfois intéressants pour l’exploitation forestière.
Ces boisements jouent un rôle important pour la rivière : ils maintiennent par leur réseau racinaire les berges et forment cette forme encaissée qu’on appelle ruisseau, cours d’eau, ou plus techniquement thalweg. Ils ont un rôle important d’ombrage, qui permet à l’eau de garder une température favorable à la biodiversité et de multiplier les « paysages aquatiques » de la rivière.
Par le travail des racines, la ripisylve joue un rôle de tampon, à la fois pour aller chercher et retenir l’eau dans la partie infiltrée dans le sol qu’on appelle la nappe alluviale ; et pour filtrer l’eau qui arrive des versants par ruissellement, qui peut être chargée en matières en organiques, boues, ou pollution, qui peut alors avoir le temps, selon la taille et l’état du boisement, d’être freinée, puis filtrée et réutilisée par les végétaux. En ce sens, la ripisylve protège la rivière de l’extérieur.
…et les haies
La qualité des linéaires de boisements a aussi une importance au delà du lit mineur du cours d’eau. En effet, ils peuvent constituer des « filtres », des « freins » avant l’arrivée des eaux au cours d’eau. Les haies et les ripisylves sur un bassin versant constituent également un maillage qui permet à la faune sauvage de se déplacer, comme le vison d’Europe, espèce emblématique du territoire. Elles sont qualifiées de continuités écologiques ou plus précisément de “trames vertes”. Ces structures protègent également le sol de l’érosion éolienne, de l’assèchement, et préviennent les pertes de nappes en profondeur.
Par les apports de matière organique par les feuilles et le bois mort qu’elles produisent chaque année, les haies contribuent à la fertilité des sols. De plus, la richesse du sol en matière organique accroit sa capacité de rétention d’eau.
Ainsi, les boisements sont une composante importante de la rivière et du bassin versant sur laquelle le Syndicat travaille tous les ans.