Présentes ici et là sur le bassin versant, les zones humides constituent un élément clé de la richesse de notre territoire.
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Il existe de nombreuses définitions de « zone humide ». La figure ci-dessous présente un peu la diversité des définitions proposées. Dans le cadre des actions du syndicat, nous retiendrons la définition du code de l’environnement pour se référer aux zones humides : les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année». (Art. L.211-1 du code de l’environnement). Ainsi, la caractérisation des zones humides peut se faire grâce à une observation du sol ou à l’analyse des espèces végétales présentes, ces deux élémentsétant des marqueurs de la présence d’eau.
Pourquoi préserver les zones humides ?
Les zones humides sont des éléments essentiels dans les écosystèmes notamment car elles se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle : à la fois espèces végétales et animales. C’est un milieu dans lesquelles les espèces peuvent se reproduire, se nourrir et se développer. Aussi, ces zones jouent un rôle important dans la préservation du bon état des cours d’eau grâce à leur rôle de tampon à la fois pour la gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau. Elles permettent de limiter le risque d’inondation lors de crues, constituent un soutien à l’étiage et facilitent l’épuration de l’eau avant son retour au cours d’eau. Elles peuvent être comparées à des éponges naturelle, qui stockent et restituent l’eau et également à des filtres naturels vis-à-vis des matières minérales et organiques. Ce sont également des zones sensibles vis-à-vis des pressions anthropiques.
Au cours du dernier siècle, plus de la moitié des milieux humides a été détruite. Ces milieux sont encore aujourd’hui menacés en raison de l’urbanisation, de l’intensification de l’agriculture ou encore des pollutions. La préservation, voire la restauration, des zones humides constitue donc un enjeu primordial !
Comment agir ?
Depuis bientôt 40 ans, la France s’est engagée à préserver les zones humides sur son territoire à travers la signature de la convention internationale de RAMSAR.
Cependant, aujourd’hui, de nombreuses zones humides ne sont pas encore répertoriées et ne font ainsi pas l’objet de protection particulière. Des inventaires peuvent être réalisés pour les caractériser.
Lors d’interventions au niveau de ces zones, liées à l’urbanisation, à l’agriculture, ou à toute autre activité, il est important de veiller à limiter l’impact sur la zone humide et son fonctionnement.
Lors de la réalisation de travaux d’aménagement, le syndicat préserve au maximum ces zones humides, voire les restaure lorsque cela est possible. Par exemple des frayères à brochet peuvent être aménagées afin de restaurer des milieux favorables à la biodiversité.
L’appartenance de certaines zones humides à des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) ou à des zones Natura2000 contribue à favoriser leur protection. Le Bassin versant du Né possède d’ailleurs une zone Natura2000 située le long du Né et de certains de ses affluents : c’est le territoire « Vallée du Né » dont l’animation est effectuée par la LPO.
Des actions favorisant l’implantation de prairies en bordure de cours d’eau, à travers la contractualisation de MAEC (Mesures Agro Environnementales et Climatiques) par les agriculteurs, constituent par exemple un autre type d’action pour favoriser ces milieux.
Il existe de nombreuses manières d’agir. De plus en plus d’actions, concernant les différents acteurs du territoire, se mettent en place afin de préserver les zones humides, la biodiversité qu’elles abritent et les services écosystémiques qu’elles rendent. Il est important de continuer d’aller dans ce sens.
Pour aller plus loin : http://zones-humides.org/
Inventaires de zones humides
Vous pouvez consulter l’arrêté portant autorisation d’accès à des parcelles privées pour des relevés scientifiques dans le cadre de l’inventaire des zones humides du territoire :
Zones Natura2000 sur le Bassin versant du Né : territoire “Vallée du Né”
