Le Né prend sa source sur la commune de Voulgézac en Charente, il s’étend sur environ 68 kilomètres pour se jeter dans le fleuve Charente sur les communes de Salignac sur Charente et Merpins. Sur la partie aval, il fait la limite entre les départements de la Charente et de la Charente Maritime.

Ila la particularité d’avoir sur son cours une centaine de moulins plus ou moins fonctionnels pour certains, transformé en simple habitation ou en ruine pour d’autres. A cela s’ajoute des ouvrages hydrauliques gérés pour la plupart par le Syndicat du Bassin Versant du Né et une multitude d’ouvrages fixes de type seuil en pierre. Tout ces obstacles additionnés font du Né un cours d’eau fortement cloisonné.

Le Né amont, des sources à descendre sur Ladiville, est un cours d’eau de gabarit moyen au berge assez haute et un profil plutôt linéaire. On y trouve une eau plutôt courante avec un substrat de type sable et graviers fins.

Coté ripisylve, on observe encore quelques ormes, la plupart mort sur pied, vestige des belles années ou la graphiose n’avait pas encore atteint notre territoire. L’espèce dominante reste l’Aulne Glutineux qui résiste tant bien que mal aux maladies comme le Phytophtora Alni, champignon qui coupe l’arbre de son alimentation hydrique.

La partie médiane alterne les zones profondes et lentiques avec d’autres plus courantes malgré la forte présence des ouvrages. Le cours d’eau est assez sinueux offrant de nombreux habitats à la faune aquatique.

Plus étroite et soumis à la pression agricole, la ripisylve est buissonnante sur la partie médiane et se raréfie en allant sur l’amont. Bien souvent, elle est poussée vers le cours d’eau à cause de la pression forte sur les berges et accentue l’effet tunnel.

Le bassin versant est à dominance céréalier sur la partie amont et médiane, puis laisse la place aux domaines viticole en se rapprochant de la région de Cognac sur la partie aval. Dans les fonds de vallée, on trouve essentiellement des cultures de Maïs et des peupleraies. Les prairies ont presque disparu du paysage sur cette portion, on en retrouve encore quelques-unes sur l’amont dû à la présence d’élevage.

On retrouve le même relief sur le début de la partie aval puis on arrive dans les zones de marais sur Saint Martial, Celles, Gimeux ou le Né se divise en plusieurs bras pendant plusieurs kilomètres avant de se rejoindre pour n’en former qu’un seul sur la partie appelée le grand canal qui s’écoule en ligne droite jusqu’à la Charente.

Les fonds sableux ont laissé place à des fonds graveleux et une végétation aquatique développée. La largeur du lit peut aller jusqu’à 20 mètres et les profondeurs varient de 30cm à 1m50 avec quelques fosses dépassant les 2 mètres.

Les zones humides très présentes sur la partie aval sont de très bons relais au cours d’eau lors des périodes estivales. Néanmoins, le lit du Né ne cesse de s’enfoncer malgré les travaux mis en œuvre et des assecs récurrents se produisent chaque année pendant les périodes les plus chaudes.

La ripisylve est riche et diversifié sur l’aval, à dominance de frêne, de saules et d’une végétation arbustive dense sur les bords du cours d’eau couplé à une très forte concentration de peupleraie.

A noter la présence problématique de l’Erable Négundo et de l’Ailante sur certaines portions aval.