Depuis 1968, le Syndicat du Bassin Versant du Né, ou SBVNé, (anciennement Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique du bassin du Né) a défini et assumé l’aménagement et l’entretien des cours d’eau du bassin versant du Né.
Au XIXème siècle, le premier usage des cours d’eau était l’utilisation de sa force motrice, par le biais de 167 moulins. Les moulins à vents sur les sommets assuraient quant à eux une seconde source d’énergie. De nos jours, une centaine de moulins à eau existent encore mais ils sont pour la plupart devenus des résidences qui n’utilisent plus l’énergie hydraulique.
A partir des années 1960, le développement de l’agriculture intensive a conduit les collectivités à lancer des programmes d’assèchement (on parle de drainage) des fonds de vallée. Les communes de la vallée du Né ont créé en 1968 le Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique du bassin du Né, dont le but était “d’assainir” 4 500 hectares de terrains humides, pour les rendre cultivables, c’est-à-dire labourables. Les propriétaires des parcelles versaient une taxe au syndicat pour le bénéfice de ces travaux.
L’état actuel du Né et de son lit majeur résulte de ces aménagements successifs, qui ont considérablement modifié son cours naturel. Des canaux appelés biefs ont été créés pour alimenter les moulins. Le lit a été élargi, approfondi (on parle de recalibrage) et rendu rectiligne (on parle de rectification) pour le drainage. La partie amont du Né, ainsi que la majorité des affluents, ont été traités dans le même objectif mais de façon moins drastique à partir des années 1980.
Les rivières qui parcourent le territoire du SBVNé présentent des déséquilibres causés par ces aménagements : érosion des berges, blocage de sédiments, assecs en été, eutrophisation… De plus le bassin versant du Né, pour des raisons géologiques, avait déjà des prédispositions à s’assécher en été.
L’étude de 1997 a tracé des orientations plus conformes aux attentes des pouvoirs publics et des usagers en général. Le protocole de gestion des ouvrages en est notamment une conséquence directe.
Depuis le début des années 2000, le SBVNé a intégré les enjeux de protection du milieu à la gestion des milieux aquatiques, ainsi que les problématiques liées à l’eau à l’échelle du bassin versant.
Il devient en 2018 le Syndicat du Bassin Versant du Né, avec la mise en place de la GEMAPI, et voit son territoire de compétences s’élargir aux affluents rive gauche de la Charente entre Châteauneuf-sur-Charente et Cognac.