Les actions du SBVNé sur l’état de l’eau couvrent une grande diversité de thématiques, ce qui témoigne de l’importance de cette ressource.
Objectif global : L’objectif principal des actions menées par le syndicat est la reconquête d’un bon état de l’eau du point de vue quantité et qualité physico-chimique. Or, ce bon état de l’eau est indissociable du bon fonctionnement général de l’écosystème : nous parlons de la recherche d’un “bon état écologique” qui inclue le maintien de la biodiversité dans les milieux aquatiques. Les actions menées contribuent donc à garantir la préservation du milieu naturel, la pérennité de nos usages de l’eau, et une ressource en bon état pour les générations futures.
Relations avec le fleuve Charente
Le Né est un affluent rive gauche de la Charente, 5ème gros affluent. Sa qualité a donc une influence sur celle du fleuve Charente.
A l’échelle du bassin versant de la Charente, d’autres problématiques entrent en compte. La conchyliculture au niveau de l’estuaire, qui est dépendante de la qualité de l’eau, en est un exemple. La production d’eau potable est également un enjeu majeur à l’échelle du bassin de la Charente. Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) a été élaboré pour cadrer les initiatives locales et planifier la gestion durable de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle de la Charente, en accord avec les différents usages de l’eau. L’EPTB Charente (Etablissement Public Territorial de Bassin de la Charente), avec qui travaille le syndicat du Né, a porté l’élaboration du SAGE et coordonne les programmes d’actions à l’échelle du fleuve.
EPTB Charente: https://www.fleuve-charente.net/
Sur le territoire de compétences du SBVNé (bassin versant du Né et affluents rive gauche du fleuve Charente entre Merpins et Chateaneuf sur Charente) les différentes masses d’eau bénéficient des actions suivantes :
Suivi de la quantité de la ressource en eau:
La quantité d’eau présente sur le territoire, dans les rivières, les nappes alluviales & zones humides ou les nappes souterraines, fluctue au cours de l’année. En fonction des évènements météorologiques et des cycles naturels hydrologiques de remplissage et de décharge de ces milieux aquatiques, et des usages qu’il en est fait, les niveaux varient et sont difficilement prévisibles.
Un suivi régulier par des mesures et une veille sur le terrain permet de connaitre un peu mieux les réactions des milieux vis-à-vis de ces multiples évènements. Cette connaissance permet de mettre en place des mesures pour limiter des fluctuations trop importantes des niveaux qui pourraient nuire aux usages et aux besoins sur la ressource.
Ces suivis et ces actions sont partagés entre différents acteurs dont fait partie le syndicat, qui assure notamment le suivi des étiages. Le Syndicat participe notamment au suivi des linéaires d’écoulement des cours d’eau de Charente-Maritime en période estivale, porté par la Fédération de Charente-Maritime pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique depuis 2006.
Les agents du syndicat parcourent les cours d’eau toute l’année et renseignent deux fois par mois, de mai à décembre, les endroits encore en eau ou non, selon 5 critères d’écoulement. Ces informations permettent d’identifier les endroits les plus touchés par la sécheresse sur les bassins versants.
Suivi de la qualité de l’eau :
En lien avec l’Etablissement Public Territorial du Bassin de la Charente (EPTB), le syndicat procède chaque année à des prélèvements et des analyses d’eau sur les cours d’eau de son territoire. La qualité physico-chimique est analysée, ainsi que plusieurs centaines de matières actives phytosanitaires afin de suivre les évolutions de la qualité du milieu aquatique et comprendre les questions de transfert des pollutions par le ruissellement. Ce suivi a débuté en 2003 sur la vallée du Né, et des points sur les affluents de la Charente sont suivis depuis 2019.
Les résultats de ces prélèvements sont autant d’informations et de raisons de mettre en place des actions locales de sensibilisation à la qualité de l’eau auprès de tous les publics. Le syndicat a ainsi mis en place l’animation d’une gestion intégrée de l’eau et des milieux aquatiques sur son territoire.
Eau potable
Le Syndicat ne produit pas d’eau potable, mais son territoire comporte plusieurs captages. Au niveau de l’aire d’alimentation de ces captages, certaines préconisations ou restrictions peuvent exister. En fonction de la profondeur à laquelle l’eau est captée, ce sont soit les eaux des nappes phréatiques, soit les eaux du fleuve qui alimentent ces captages (évidemment des liens existent entre les deux). Il existe plusieurs modes de transfert des eaux sur un bassin versant : par ruissellement de surface, par ruissellement de sub-surface, ou par infiltration. La géologie du bassin versant, avec la présence de roches perméables, peut faciliter l’infiltration de l’eau qui rejoint ainsi rapidement des nappes qui alimentent les captages. Ainsi, toute pratique sur les aires d’alimentation de ces captages peuvent avoir un impact sur la qualité de l’eau captée.
Les captages inscrits dans la loi Grenelle, c’est-à-dire les plus sensibles à la pollution, font l’objet de programmes d’actions visant à améliorer la qualité de l’eau. La conception et la mise en œuvre de ces programmes d’actions nécessite d’importants temps de concertation et de dialogue avec les différents acteurs locaux. Les thématiques abordées concernent à la fois le domaine agricole, les collectivités, les industries…
Le territoire du Syndicat chevauche notamment en grande partie l’aire d’alimentation des captages d’eau potable de Coulonge et St Hippolyte en Charente Maritime. Une partie de l’animation du syndicat est donc dédiée à la mise en œuvre de ce programme d’actions sur son territoire.
Coulonges-St Hyppolyte/Re-Sources :
http://www.fleuve-charente.net/les-donnees-sur-leau/cartesdynamiques/p rogramme-re-sources